Le secteur des compléments alimentaires, notamment des compléments alimentaires à base de plantes, est un marché en pleine expansion, avec environ 15% de la population qui en consomme quotidiennement 1.
Qu’ils soient pour perdre du poids, avoir plus d’énergie, dans le cadre de la nutrition sportive ou encore préparer sa peau au soleil, ils permettent de combler certains déficits de l’alimentation qui surviennent au cours de la vie.
Selon Synadiet (le Syndicat National des Compléments Alimentaires), la consommation de compléments alimentaires est en pleine croissance. L’étude qu’ils ont mené à montré que 4 Français sur 10 préfèrent utiliser des compléments alimentaires à base de plantes ou d’une association concentrée de nutriments plutôt qu’un médicament classique 2.
Ces changements sont susceptibles d’être liés à la volonté émergente d’un retour au naturel, mais ces produits ont ils un réel intérêt ? Sont-ils sans risque ?
Les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires dont le but est de compléter un régime alimentaire normal et qui constitue une source concentrée de nutriments, c’est-à-dire de vitamines et minéraux, ou d’autres substances à but nutritionnel, capables d’exercer un effet physiologique seuls ou combinés 3.
Ils se distinguent des médicaments malgré leur forme (gélule, capsule, comprimé…) car ils n’ont pas vocation à guérir une maladie (exemple : les compléments alimentaires pour les objectifs sportifs, ou les compléments alimentaires des sports de force)
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Les compléments alimentaires sont soumis à une réglementation européenne concernant leur fabrication et leur commercialisation, car ils sont vendus sans ordonnance et distribués en libre-service dans les pharmacies et en ligne 4.
En effet, les substances contenues dans ces compléments (acides aminés, plantes, fibres alimentaires, vitamines et minéraux…) doivent appartenir à une liste régie par l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
Les substances inclues dans ces compléments doivent être présentes en unités mesurées afin d’éviter tout risque de surdosage en complément d’une alimentation normale, et ne doivent contenir aucune substance à usage thérapeutique 3.
Toute société Française a pour obligation de faire valider ses nouveaux produits auprés des autorités compétentes (DGCCRF) qui vérifient la composition, la sécurité, les mentions légales et les signalements d’effets indésirables avant de donner l’accord pour la commercialisation.
Ceci permet de garantir que la consommation de compléments alimentaires provenant d’un responsable de mise sur le marché Français sont sûrs pour la santé s’il sont consommés en respectant les conseils d’utilisation.
L’étiquetage des compléments alimentaires est là encore réglementé. En effet, il contient des mentions obligatoires et ne doit pas vanter à tort des bienfaits sur la santé auprès du consommateur 4.
Comme dit précédemment, un complément alimentaire ne doit pas vanter ses effets bénéfiques sur la prévention ou la thérapie d’une maladie, contrairement aux médicaments. Cependant, il peut contenir des allégations de santé.
Une allégation de santé est définie par la Commission Européenne comme tout message ou représentation « qui affirme, suggère ou implique l’existence d’une relation entre d’une part, une catégorie de denrées alimentaires, une denrée alimentaire ou l’un de ses composants, et d’autre part, la santé » 5.
Autrement dit, elle indique que le complément alimentaire peut avoir des bienfaits sur la santé grâce aux substances et nutriments qu’il contient et leur action physiologique seuls ou combinés.
Mais malgré la législation mise en vigueur, il faut manipuler ces compléments avec prudence. En effet, avec le développement de la vente en ligne il n’est pas toujours simple de connaitre l’origine du produit ni la nature de ces nutriments ou substances caractérisant le produit.
L’organisme distributeur est le seul responsable de la conformité de ses produits. Ainsi, par soucis de transparence, il est de sa responsabilité d’indiquer à l’utilisateur si des contrôles qualité ont été effectués.
Le consommateur doit donc rester vigilant quant à la composition du produit, notamment lorsqu’il achète ses compléments alimentaires sur internet.
Les compléments alimentaires sont des denrées qui ont pour but, comme leur nom l’indique, de complémenter une alimentation normale, c’est-à-dire de palier à une carence ou un déficit.
S’il n’y a pas de manque, on parle alors de supplémentation, dont les effets sur la santé ne sont pas toujours connus. De plus, veillez à respecter les doses indiquées et êtres vigilants face aux signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation excessive menant à un surdosage ou à une interaction avec un traitement médicamenteux pris en parallèle.
Soyez également vigilants quant à la consommation de plusieurs compléments alimentaires à une même période. En effet, il est possible que plusieurs compléments contiennent des ingrédients en commun, même si leur objectif sur la santé est différent, qui mènent à un surdosage pouvant entrainer des effets indésirables.
En conclusion, le secteur des compléments alimentaires est en pleine expension. Il sont utiles car ils permettent de palier à des déficits de l’alimentation et d’améliorer l’état de santé global du consommateur.
Cependant, comme pour l’alimentation, veillez à la qualité de ces compléments et n’hésitez pas à vous informer auprès de la société responsable de la conformité quant à la composition des produits que vous consommez.
1. Fassier P, Egnell M, Pouchieu C, Vasson M-P, Cohen P, Galan P et al. Quantitative assessment of dietary supplement intake in 77,000 French adults: impact on nutritional intake inadequacy and excessive intake. Eur J Nutr 2018 doi:10.1007/s00394-018-1815-x.
2. http://www.synadiet.org/sites/default/files/press/files/observatoire_des_complrments_alimentaires_synadiet.pdf
3. Décret n°2006-352 du 20 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires. 2006.
4. Parlement Européen. Règlement (CE) n°178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires. 2002https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32002R0178&from=FR. Accessed 23 July 2019.
5. Règlement (UE) no 432/2012 de la Commission du 16 mai 2012 établissant une liste des allégations de santé autorisées portant sur les denrées alimentaires, autres que celles faisant référence à la réduction du risque de maladie ainsi qu’au développement et à la santé infantiles Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE. 40.
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