Hypertrophie Et Entrainement
L’hypertrophie ou l’augmentation de la taille du muscle par augmentation de la section transversale de ses fibres, de même que la probabilité d’hyperplasie, qui correspond également à l’augmentation de la taille du muscle, mais cette fois par le biais de l’augmentation du nombre de ses cellules (myofibrilles), sont deux phénomènes qui contribuent au développement maximal de la taille du muscle.
Comment fonctionne l'hypertrophie musculaire ?
Parce qu’il existe une étroite corrélation entre la force musculaire et la section transversale du muscle, la recherche systématique d’une augmentation de la masse maigre est un objectif qui concerne tous les athlètes qui pratiquent la musculation et qui sont impliqués dans des sports de force et de puissance. Bien évidemment, l’hypertrophie ne peut se produire que quand la synthèse protéique musculaire est supérieure à sa dégradation et pour y parvenir, il faut bien évidemment un apport protidique suffisant mais aussi une stimulation adéquate, c’est-à-dire un entraînement capable d’initier et de répondre dans les meilleures conditions aux trois principaux facteurs susceptibles d’initier l’hypertrophie musculaire.
Ces facteurs sont la tension mécanique, le stress métabolique et les lésions musculaires… tous occasionnés par l’entraînement.
La tension mécanique met l’accent sur l’association à la fois qualitative et quantitative qui sous entend la plus juste combinaison entre les charges soulevées, les modes de contraction et divers autres paramètres tels que le nombre de séances, de séries, de répétitions, la durée des temps de repos….bref, tous les paramètres qui conditionnent les séances d’entraînement. Comme nous avons pu le constater au cours des différents articles publiés dans MACS7® (n°4, 5, 6, 7, 8 et 9), il est possible de jouer avec les différentes variables de l’entraînement. C’est-à-dire sur le volume, l’intensité, le choix des exercices, les intervalles de repos, la vitesse d’exécution et le travail jusqu’à échec musculaire, car toutes ainsi que leurs différentes combinaisons, peuvent avoir une action déterminante sur l’hypertrophie musculaire.
Le stress métabolique concerne bien évidemment tout ce qui se passe au niveau métabolique au cours et à la suite de l’entraînement. De nombreuses études montrent que l’accumulation de métabolites dans le muscle a un impact à la fois direct et indirect sur l’hypertrophie. Ce stress métabolique est particulièrement important avec les exercices qui dépendent de la glycolyse anaérobie pour produire l’ATP, filière qui génère une forte production de lactate, d’ions hydrogène, de phosphate inorganique, de créatine, etc. En outre, les phénomènes d’ischémie musculaire qui viennent s’y ajouter au cours de l’exercice, augmentent de façon significative l’importance de ce stress.
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Les lésions musculaires occasionnées au niveau du tissu musculaire génèrent une forte réponse inflammatoire qui attire les macrophages qui éliminent les déchets cellulaires et stimulent la production de cytokines (facteurs de croissance impliqués dans la cicatrisation et le contrôle négatif de l’inflammation). Tout cela est supposé libérer divers facteurs de croissance régulant la prolifération des cellules satellites* et favoriser la réponse hypertrophique.
Il ressort de toutes les études et des observations de terrain que la meilleure réponse pour stimuler l’hypertrophie musculaire est la planification de l’entraînement. Elle seule permet de varier les stimuli, d’organiser et de hiérarchiser cette variété en fonction des réactions d’adaptation de l’athlète. C’est la seule façon de répondre le plus efficacement aux différents facteurs qui conditionnent l’hypertrophie musculaire et donc la seule façon de ne pas se retrouver face à la stagnation….ou pire à la régression !
*Les cellules satellites se trouvent entre la membrane plasmique et la membrane basale des fibres musculaires. Elles fournissent le nouveau matériel nucléaire nécessaire pour la croissance et l’hypertrophie musculaire. Si la fibre est endommagée, les cellules satellites sont activées.
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