La Leptine : L’Hormone de la Satiété

Lorsque vous avez faim ou que vous vous sentez rassasié, il y a une hormone derrière cela, la leptine. Également appelée hormone de la satiété, elle occupe une grande place dans notre quotidien. Les questions qui viennent souvent en tête sont alors comment ça marche ? Comment contrôler cela ? Ou la plus évidente, c’est quoi en réalité ?

La leptine : définition et fonctionnement

La leptine est une hormone qui influe sur le métabolisme et le sentiment de satiété. Comme beaucoup d’hormones, elle agit en envoyant un message à l’ensemble de l’organisme. Elle est sécrétée de façon permanente tout au long de la journée, avec un taux bas dans la journée, qui indique une faim et un taux haut en fin de soirée qui indique la satiété. Cette sécrétion répond à un rythme circadien, c’est-à-dire à une période d’environ 24H, cela étant communes à plusieurs hormones.

 

Ce qui distingue la leptine, c’est le tissu qui la sécrète. En effet, à l’inverse de ses compères, la leptine n’est pas produite par le système endocrinien, mais par l’adipocyte blancs ou les tissus adipeux blanc. Ils se localisent au niveau des zones où la graisse est emmagasinée, comme les cuisses.

 

 La leptine intervient dès l’arrivée des aliments dans l’estomac, elle aide à l’absorption intestinale des protéines et se fixe sur l’hypothalamus qui par la suite sécrète des peptides anorexigènes ce qui crée la sensation de satiété. Si elle est bien décryptée, cette hormone peut être un réel outil pour améliorer sa santé physique et réguler son alimentation.

 

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Comment décrypter les effets de la leptine ?

Un taux élevé de leptine envoie un message de satiété, ce qui veut dire que notre cerveau croit que vous avez suffisamment mangé. Autrement dit quand notre cerveau nous dit que notre estomac en a assez, cela veut dire qu’il en a assez. Si le taux est bas, votre cerveau vous fera directement ressentir la faim.

 

Le taux de leptine présent dans le flux sanguin est proportionnel à la masse énergétique stockée dans la masse graisseuse. Cette proportionnalité permet de communiquer au cerveau la quantité d’énergie à la disposition du métabolisme et par la suite d’optimiser la dépense énergétique.

 

Si une personne est en bonne santé physique, le rythme circadien de la leptine lui assure alors une alimentation tout à fait normale, avec peut-être quelques grignotages ou de possibles manques d’appétit. Un trouble avec la leptine s’identifierait plutôt par des troubles alimentaires sévères.

La leptine et les problèmes pondéraux  

Si la leptine nous dit vraiment quand on a faim et quand on est rassasié, on se demande alors pourquoi on observe l’hyperphagie chez les personnes en surpoids ou encore l’anorexie chez les personnes en sous poids. Il ne devrait plus avoir de problème pondéral si l’on en croit le fonctionnement de cette hormone, cependant l’organisme de certaines personnes sont devenues résistants à ses effets, et dans d’autres cas c’est le mental qui pose problème. 

La leptine et l’anorexie

L’anorexie conduit à une baisse considérable de la masse graisseuse, celle qui est responsable de la sécrétion de leptine. Plus la personne atteinte d’anorexie maigrit, moins l’organisme produit de la leptine et donc la concentration sanguine s’en trouve totalement insuffisante.

En plus simple, les personnes malades ont constamment faim vue le taux très bas de leptine dans leur sang, mais ignore volontairement ou non ce signal. Leur cerveau est constamment en train de leur dire de s’alimenter au risque d’un décès dû à une dénutrition. Par conséquent, le fait que les personnes anorexiques survivent à des conditions alimentaires drastiques s’apparentent plus à une adaptation du corps pour survivre qu’à un quelconque manque d’appétit.

La résistance à la leptine et le surpoids

L’hyperphagie, moins connue que l’anorexie, se traduit par une consommation excessive de nourriture par rapport à l’énergie dépensée par le corps, une des principaux facteurs de surpoids. Elle est caractérisée par des répétitions de crises, qui contrairement à la boulimie exclues toute manœuvre de contrôle pondéral. En somme c’est le fait de manger sans savoir s’arrêter.

 

 

La logique serait alors qu’une quantité élevée de masse graisseuse assurerait une concentration sanguine élevée de leptine et donc une sensation de satiété permanente. Cependant, une trop grande quantité de leptine conduit à un phénomène de résistance à cette hormone.

Les récepteurs d’hormone ne sont plus sensibles au message de satiété en raison d’une forte augmentation de manière répétée du taux de leptine. Par conséquent, le corps produit manifestement beaucoup de leptine, mais cela sans que ça n’influence sur l’appétit. Le cerveau qui ne reçoit plus de message pense constamment à un déficit énergétique et génère un sentiment de faim en permanence.

La leptine et les autres hormones

Les interactions de la leptine avec d’autres hormones peuvent être bénéfique ou néfaste, selon bien sûr les effets des hormones. Les principales interactions observées sont celles avec le cortisol et celle avec la dopamine.

 

La leptine et le stress

Le cortisol est produit en grande quantité en situation de stress physique ou psychologique. Le cortisol avec ses effets orexigènes s’opposent aux effets anorexigènes de la leptine. De ce fait, même en cas de satiété le cerveau recevra un message de faim dans les situations de stress non contrôlé. Il est donc conseillé de travailler sur la gestion des situations de stress et d’éviter les entrainements intensifs de longue durée qui surmènent le corps. Le fait de veiller tard constitue également un facteur non négligeable quant à la sécrétion de cortisol, car cela immerge le corps dans une fatigue permanente.

En situation de stress l’altercation entre les deux hormones sera en faveur du cortisol. Une hormone qui est pourtant néfaste en grande quantité.  En plus d’une sensation de faim permanente qui favorise la prise de graisse, le cortisol augmente la rétention d’eau, autrement dit une descente aux enfers de la graisse.

 

La leptine et la dopamine

La leptine contribue à l’augmentation de la production de dopamine. La région du cerveau qui reçoit les signaux de la leptine renvoi à son tour un message qui permet l’augmentation de la production de dopamine.  Elle est d’ailleurs connue comme une hormone de récompense. La dopamine est sécrétée en grande quantité lors de l’accomplissement d’une action procurant du plaisir.

Les personnes en bonne condition physique ressentent généralement un sentiment de bien-être après un repas proportionnel à ses besoins énergétiques, car le sentiment de faim est régulé au quotidien. Tout le contraire des personnes qui sont atteintes de trouble du comportement alimentaire. Qu’ils soient anorexiques ou hyperphagiques, la faim et le taux de dopamine approximativement bas favoriseront les dérapages alimentaires en optant pour des aliments dit réconfortants avec des taux élevés de sucre et de gras.  

Favoriser la sécrétion de leptine

Voici six conseils qui pourront vous être utiles pour accroitre votre production de leptine :

–          Préférer la masse musculaire de qualité à la masse graisseuse

–          Alterner les régimes alimentaires amaigrissant ou de sèche avec des « cheat meal » 

–          S’assurer de dormir assez 

–          Favoriser les entrainements à haute intensité sur une courte durée que sur une longue durée

–          Introduire une grande quantité de protéine et de graisses saines au petit déjeuner, de préférence riche en oméga 3