La tyrosine, découverte en 1846 par Liebig, fait partie (avec la phénylalanine et le tryptophane) des acides aminés aromatiques. Des trois, c’est le seul non essentiel car il peut être synthétisé par la phénylalanine. L’absorption intestinale de ces acides aminés dépend de plusieurs transporteurs : la tyrosine peut utiliser le transporteur des acides aminés neutres (isoleucine, valine et leucine) et également celui des acides aminés basiques (histidine, lysine, arginine et ornithine), ce qui peut constituer un problème quant à son assimilation dans certaines conditions.
La tyrosine participe à la synthèse des catécholamines : adrénaline, noradrénaline, DoPA et dopamine. elle agit en tant que précurseur de la mélanine (pigment de la peau, des poils et de l’iris) et des hormones thyroïdiennes.
Au cours d’exercices de forte intensité, sa valeur plasmatique peut augmenter de 10 à 15%. Cette augmentation serait en rapport direct avec le catabolisme protéique intramusculaire. Cette augmentation dans le plasma, issue des muscles actifs, est une bonne indication du catabolisme protéique local.
La participation de la tyrosine à la synthèse des catécholamines (adrénaline et dopamine en particulier) peut aider les athlètes en surentraînement grâce à ses capacités de lutte contre la fatigue et le stress. elle permet également d’élever le seuil de concentration mentale à cause de ses propriétés en tant que précurseur de la dopamine (voir présentation ci-dessous). La tyrosine peut également être utile à tous ceux et celles qui souhaitent perdre du poids. en effet, en stimulant la production de thyroxine par la glande thyroïde, elle permettra à cette dernière d’influencer à son tour le métabolisme de base.
Souvent qualifiée de baromètre de l’humeur ou de molécule du plaisir, la dopamine est un neurotransmetteur issu de la tyrosine, appartenant aux catécholamines. Produite au niveau des cellules neuronales du système nerveux central (SnC), elle a pour effet d’augmenter le diamètre des artères du cœur, de l’intestin et surtout des reins. elle inhibe la production de prolactine. en thérapeutique, elle est utilisée pour son action stimulante sur le système cardio-vasculaire.
Les premières études concernant le rôle de la dopamine dans la sensation de plaisir avaient montré chez l’animal une augmentation de dopamine dans certaines régions du cerveau quand ces derniers étaient engagés dans des activités gratifiantes. Des données plus récentes montrent que la libération de dopamine peut être déclenchée simplement par l’environnement associé à la récompense, sans même que celle-ci soit présente.
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